Histoire de Saint-Molf

– Extrait du livre Saint-Molf... au fil du temps (disponible à l’Office de tourisme intercommunal La Baule-Presqu’île de Guérande) de Mme Genu, M. Le Boterf et quelques bénévoles :
« La commune a des origines très anciennes. Les premières notions nous sont parvenues avec les traces des dolmens, menhirs, pointes de flèche, etc. Signe d’une civilisation mégalithique. Les Armoricains qui étaient des Celtes succédèrent à ces inconnus.
Depuis la conquête des Gaules par Jules César, les Armoricains vivaient, sous le joug des Troupes d’occupation romaine. En 445, Germain Évêque d’Auxerre acheva de chasser les Romains d’Armorique.
Cette occupation laisse des traces, les noms de lieux et les fameuses voies romaines. Une de ces voies traversait Assérac et Saint-Molf. Elle était reliée au site industriel gallo-romain des forges. Elle a disparu avec le remembrement et il en reste des vestiges dans une allée de Kerguénec.
Vers le Ve siècle, arrivent par la mer les réfugiés bretons chassés d’Angleterre. Ils se mélangèrent aux Armoricains et l’Armorique devint la Bretagne. Au cours des siècles qui suivirent, Saint-Molf connut des conflits et des famines.
En 1512, le traité franco-breton stipule que le Dauphin de France sera reconnu comme Duc de Bretagne et que les droits et privilèges seront gérés par la Noblesse, le Clergé et le Tiers-État. Tout ceci fut annulé la nuit du 4 août 1789.
La Révolution fut bien accueillie à Saint-Molf. Le curé fut élu adjoint au Maire. Le 14 juillet 1790, lors de la fête de la Fédération, les privilèges furent abolis. En 1795, période de disette provoquée par les perquisitions de foin et céréales. La population sympathise avec la Chouanerie. L’Abbé Le Guen, Mendulphin d’origine, caché par la population dans différents lieux de la commune, exerce son ministère clandestinement.
À partir de 1799, la vie reprend à Saint-Molf mais nous paierons un lourd tribut à la guerre de Crimée et la conquête de l’Algérie. Mais la plus dure épreuve fut lors de la Grande Guerre de 1914-1918, 59 personnes furent tuées (5 % de la population).
1939 fut moins cruelle, mais nous avons été occupés par une kommandantur installée rue des Forges, et ensuite englobée dans la poche de Saint-Nazaire. Jean Neyman, professeur à La Baule et résistant, vivait dans la ferme de KER MICHEL. Il va réussir à convaincre les fermiers de cacher des déserteurs allemands en attendant la libération. Jean Neyman fut arrêté et fusillé le 25 août 1944.
Saint-Molf, comme la Loire-Atlantique, fait partie de la Bretagne historique et géographique. »